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LA QUESTION DE L’IDENTITÉ NOUS EST FAMILIÈRE
On se détermine la plupart du temps par opposition à l’autre ou en fonction d’un environnement calibré selon sa culture, ses traditions, sa langue ou son histoire.
Comment est-il possible de se positionner dans un monde recroquevillé sur lui-même ou de s’inscrire dans une société ouverte au point de s’oublier elle-même ?
L’histoire de chacun n’est pas l’Histoire de tous, pourtant, chacun devrait être en mesure d’accepter que le préalable pour faire société est de se comprendre pour s’aimer, et non de se ressembler.
Parcourir le monde, découvrir l’Autre, interagir dans un contexte multilingue et pluriculturel à 16 ans n’a assurément pas la même saveur que lorsque l’on en comprend les enjeux, mais cette innocente inconscience fonde le petit empire intérieur qui augmente l’esprit, éveille les sens et oriente le cœur.
Où que l’on aille il y a richesse, et cette richesse ne réside pas dans les points communs qui nous rassurent, mais bien dans les différences qui nous complètent.
Elle ne réside pas dans la distance parcourue ou les écarts constatés.
Elle ne se mesure pas au nombre de McDo’s visités ou de magnets achetés.
Non, cette richesse organise une économie de l’altérité qui cultive, et instaure la bienveillance d’atmosphère en principe.
Nos jeunes ont cette chance immense, celle de partir, celle d’accueillir, celle de s’ouvrir au monde et à ses Lumières.
Faire converger les ailleurs, voilà le projet international à Ozanam.
Le projet « KIEL-LILLE, 2 Northern identities » a très étrangement « déseptentrionnisé » notre vision du projet, ouvrant ainsi la voie à une autre approche, plus englobante et surtout, plus personnelle, très éloignée des guides touristiques, des livres d’histoire, et autres présentations documentant les différences, qu’elles soient culturelles, historiques, traditionnelles ou gastronomiques ; très éloignée aussi de la recherche des curiosités.
Tout simplement parce que le simple fait de partir est grisant, le simple de fait de bafouiller pour discuter est désopilant, le simple fait de rencontrer est charpentant, le simple fait de partager est payant, le simple fait de revenir est majorant, le simple fait de vivre ensemble est édifiant.
Apprendre sans la fastidieuse démarche que cela induit, comprendre sans obstacle , savoir sans savoir que l’on sait, sont autant de propulseurs d’inspiration pour les mobilités futures.
Comme un refrain qu’on n’oublie pas, les moments vécus, la chaleur des liens nouveaux, les sons entendus, les odeurs et les mots, tricotent une Europe nouvelle, celle que la jeunesse déguste sans crainte et sans a priori.
Mus par une soif de connaître le monde, à la manière d’Erasme qui sillonna le monde au 15ème siècle, nos jeunes « marcheurs du savoir » bâtissent leur propre Europe, celle des souvenirs communs, des relations humaines authentiques et des moments ensemble.
Et d’autres projets suivront, d’autres moments viendront, pour servir la conscience collective d’une Europe qui ne se construit vraiment que par et pour la jeunesse.
Bis bald !
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